envoyée spéciale : Aurore
Mme de Bollardière continu aujourd'hui le combat de son mari. Elle nous fera le plaisir de participer aux journées du 5 et 6 octobre et sera présente au débat vendredi soir.

               En 1945, il parachuta sur la Hollande et découvrit une Allemagne anéantit ainsi que la détresse inscrite sur les visages des femmes et des enfants, visages déjà rencontrés en France auparavant…C'est alors que l'Horreur de la Guerre le frappa.1948: il est appelé à commander une brigade de parachutistes en Indochine, guerre qu'il nomma:"la guerre d'une armée contre un peuple" et malgré tout, à laquelle il accepta de combattre dans un dernier espoir militaire.

               Né en 1907 à Châteaubriant dans une famille de tradition militaire il fait l'école de Saint-Cyr d'où il sort en 1930. Il devient capitaine au 1er régiment de la légion étrangère en 1940 et prend part à la bataille de Narvik Intervenant dans de nombreuses actions durant la seconde Guerre Mondiale au côté des Alliés, il se crée une réputation de baroudeur. Le général "bollo" comme le nomme ses camarades, a une grande idée de l'humanité, héritée d'une éducation catholique ; pour laquelle toute sa vie il va se battre.

               Mais dans les années 50 il est appelé en Algérie et, face à la torture, il trouva le courage de dire "non" et de déserter en 1957. Il porta sa démission au général Massu (commanditaire de la torture). Il s'investit par la suite dans d'autres combats et manifestations en militant de la non-violence.
  
               En 1974 un documentaire d'André Gazut rend hommage à un homme à qui la famille militaire tourne désormais le dos. Ce documentaire a été diffusé par toutes les télévisions francophones sauf les françaises, pays où l'évocation de cette guerre suscite encore un réel malaise, et carrément des vapeurs lorsqu'on évoque la torture.
Le Général Pâris de Bollardière